Récoltes actives

Ces méthodes, souvent les plus connues, mettent en avant les capacités du collecteur à trouver les espèces. Elles sont incontournables pour certains taxons (majorité des Rhopalocères par exemple). Elles permettent d'obtenir immédiatement les spécimens (pas d'attente du résultat d'un piège) et sont adaptées pour obtenir rapidement des listes d'espèces présentes. Une bonne connaissance de l'écologie et de l'éthologie des taxons visés permet des collectes efficaces et ciblées.

L'expérience joue en général beaucoup dans l'efficacité de ces "chasses subtiles" comme les nommait l'écrivain Ernst Jünger. Ces méthodes sont standardisables par unité d'effort : X heure de battage, Y km de parcours de layons etc. Elles restent cependant généralement moins adaptées à des comparaisons fines entre sites que les piégeages.

Collecte au filet

Il s'agit de la "chasse au papillon", méthode qui permet par ailleurs de capturer toutes sortes d'insectes volants. Les biotopes et le filet à privilégier varient selon les familles.

Serge Fernandez, Riodinidae, Lycaenidae, Kaw

 Serge FERNANDEZ et Christophe FAYNEL guettant l'arrivée de Lépidoptères devant un pied de Varronia schomburgkii.

La connaissance du terrain et des espèces de plantes attractives (Cordia sp., Varronia sp., Chromolena sp.) est cruciale pour obtenir des captures intéressantes.

De nombreuses espèces (Riodinidae, Lycaenidae) présentent également un comportement territorial. La connaissance des postes d'observation (situation, exposition, hauteur, heure de la journée) est primordiale pour espérer les obtenir.

Battage des branches

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Battage par Julien TOUROULT de branches mortes à la recherche de Cerambycidae et autres Coléoptères.

Le battage, s'il est une méthode pénible et archaïque, n'en est pas moins redoutablement efficace si l'on fait preuve de persévérance, en particulier pour la capture de Coléoptères et d'Arachnides.

La technique consiste placer un parapluie japonais ou toile de battage sous des structures végétales et à frapper celles-ci à l'aide d'un bâton. L'examen minutieux de la toile permet de retrouver les spécimens dont le comportement varie de la fuite rapide à l'inertie totale. Par exemple, de nombreuses espèces de Lamiinae (Cerambycidae) font le mort et, pattes recroquevillées, sont difficiles à discerner parmi les débris végétaux.

La nature des plantes battues varie en fonction des groupes recherchés : branches mortes pour les Cerambycidae, Curculionidae, Elateridae, Erotylidae... rameaux vivants pour les Chrysomelidae, Membracidae...

Fauchage au filet

C'est une technique plutôt ingrate : les plantes (souvent des plantes basses en formation dense comme des graminées) sont balayées par un filet renforcé ou fauchoir avec de rapides mouvements d'allers et retours. 
La méthode est relativement efficace pour les Orthoptères et les Hémiptères mais également pour les Araignées, et peu rentable pour les Coléoptères. Cependant, elle permet la capture d'espèces évoluant dans des milieux difficiles à échantillonner avec d'autres moyens.

Capture à l'aide d'un aspirateur buccal

Il ne s'agit pas à proprement parler d'une technique de chasse, l'aspirateur à bouche est un accessoire très utile pour capturer de très petits insectes. Il peut être utilisé à vue sur les feuilles ou les écorces, sur la toile de battage ou bien sur le drap du piège lumineux (exemple ici).

Les insectes aspirés sont collectés dans un bocal et ensuite tués dans un bocal à cyanure ou un flacon à éther acétique.

Il existe des modèles soufflants (utilisant l'effet Venturi) mais souvent moins efficaces.

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