Photographie d'insectes

Matériel utilisé :

  • Appareil photo numérique CANON EOS 550D
  • Objectif Macro SIGMA 105mm
  • Flash annulaire SIGMA
  • Ouverture F/9
  • ISO 200

L’apparition des appareils photo numériques a rendu la macrophotographie bien plus accessible : grand nombre de photos, choix des photos, retouches par ordinateur… donc pas de gâchis.

La Guyane offre des possibilités quasi-illimitées pour les photographes qui s’intéressent aux insectes ou aux arthropodes en général.

En fonction de la lumière et des insectes que l’on cherche à photographier, tous les moments de la journée peuvent présenter un intérêt même si ma préférence va aux balades matinales.

Il ne faut pas négliger la diversité entomologique des sentiers à proximité de Cayenne (Rorota, Mirande, Mont Bourda…) et dans les jardins car elle est bien différente de celle que l’on trouvera à Saül ou sur la Route de Kaw.

La principale difficulté de la macrophotographie réside dans le mouvement et la vitesse des insectes,  plus il fait « frais », plus il est facile de les photographier. Je recommanderai donc l’utilisation du flash qui permet de figer plus facilement l’insecte en mouvement.

L’utilisation d’un trépied peut s’avérer compliqué en forêt guyanaise en raison de la densité de la végétation et de son entremêlement. De plus, le temps d’installation, les réglages ou le changement de position du sujet sont autant de risques de voir l’insecte disparaître.

Lorsque l’on veut photographier les représentants de certaines familles d’insectes, il est également important de savoir où chercher et pour cela de bonnes connaissances de leur comportement ou de leurs préférences alimentaires ainsi qu'une bonne approche botanique aideront. Quelques exemples :

  • certaines Cassidinae (Chrysomelidae) se trouveront par dizaines au revers des feuilles d’Ipomoea sur les sentiers du Rorota ou de la Mirande à la bonne saison ;
  • les adultes d’Agrilus (Buprestidae) se trouveront en train de grignoter les jeunes feuilles de Fabaceae aux heures les plus chaudes ;
  • de nombreux insectes pourront aussi être photographiés en visitant les chablis ou volis plus ou moins anciens, allant des Diptères et Hyménoptères parasitoïdes aux Coléoptères xylophages (Curculionidae, Cerambycidae, Buprestidae…) ou des prédateurs comme les Coléoptères Cleridae ou les Hémiptères Reduviidae entre autres familles.
  • certains Lépidoptères Riodinidae ou Lycaenidae se trouveront postés sur une feuille ou un tronc à une heure précise de la journée, parfois à plusieurs mètres de haut.
 

Autant de situations qu’il en est de possibles… et dans ces cas, le mieux est évidemment d’être à hauteur du sujet mais les conditions en forêt guyanaise ne permettent que rarement cette situation. N’hésitez pas à prendre des photos, il se peut que vous ayez affaire à une espèce peu commune et jamais photographiée dans son milieu. La photographie d’insectes permet parfois l'obtention d'informations  importantes sur le comportement de l’insecte vivant (posture, plante-hôte…).

Cependant, malgré les connaissances conjuguées des membres de la SEAG, certaines espèces n'ont pu être identifiées d'après photo : seul le spécimen collecté permet une identification certaine.

[Texte et Photos Stéphane BRULE]

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