Les membres de la sous-famille des Doryctinae (album photos) sont reconnaissable par la présence d'un clypeus concave (une caractéristique des Braconides cyclostomes), la présence d'une carène occipitale (plus ou moins complète), la présence d'épines (sous forme d'une rangée ou de groupes d'épines) sur le tibia antérieur, et une double denticulation sur la face dorsale de la valve supérieure de leur ovipositeur. Bien que ces caractères semblent évidents, il existe de nombreuses espèces chez lesquelles ceux-ci sont plus ou moins visibles.
Les études phylogénétiques récentes (Belokobylskij 1987, 1992, 1993a & b; Quicke et al., 2001; Belokobylskij et al., 2004) montrent que les tribus reconnues traditionellement sont loin d'être monophylétiques. Cela est lié à l'homoplasie présente entre de nombreux taxons de cette sous-famille.
Les Doryctinae, avec plus de 100 genres et plus de 400 espèces décrites, est la sous-famille de Braconidae la plus diversifiée dans la région Néotropicale. Parmi tous ces taxons, sans nul doute, les genres Heterospilus Haliday et Notiospathius Matthews & Marsh sont ceux qui présentent le plus d'espèces et qui sont les plus fréquemment récoltés.
Mais comme dans de nombreux cas, de nombreux taxons restent encore à découvrir comme le démontrent des travaux récents. Pour donner une idée, Marsh (1997) estime que le genre Heterospilus est représenté par plus de 300 espèces en Amérique du Sud dont encore 90% non décrites.
Au niveau de leurs biologies, les Doryctinae sont surtout connus comme des ectoparasitoïdes idiobiontes de larves de Coléoptères xylophages, mais certaines espèces parasitent également des chenilles de Lépidoptères ou de Symphytes, de Sphecidae, ou encore sont cecidogènes. Certaines rares espèces présentent un fort dimorphisme sexuel ou sont suspectées d'être des parasites d'un inquiline de nids de termites (ou de termites?). (modifié d'après Fernandez & Sharkey, 2006)