Méthodes et techniques

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Cette partie du site s'inspire d'une synthèse sur les méthodes et techniques pour l'étude des insectes en forêt publiée en 2010 (Bouget & Nageleisen, coord, 2010) dont nous recommandons la lecture. Un chapitre sur les méthodes en forêt tropicale avait été rédigé par la SEAG (Touroult & Dalens, 2010), ces pages en constituent une mise à jour.

Pourquoi étudier les insectes ?

La plupart des études entomologiques portent soit sur :

  • Une approche d'écologie comparative. Par exemple l’effet de la dégradation de milieux forestiers « primaires » sur la biodiversité : fragmentation du milieu forestier, effet de l’exploitation forestière ou de la conversion en plantation. Les insectes sont alors utilisés comme indicateurs pour étudier finement un phénomène…

  • Une approche faunistique : les insectes sont alors l'objet même de l'étude.

    • la caractérisation de la faune de certains sites (réserves, parcs nationaux, projet de réserves, ZNIEFF…) par l’inventaire des espèces présentes. Il s'agit souvent de chercher les espèces remarquables qui qualifient l'intérêt du site.

    • la recherche d’espèces nouvelles pour la science ou pour une collection de référence, ou l'étude de la répartition géographique d'un groupe d'espèces ciblé.

Pour les premiers cas, ce ne sont pas tant les méthodes d’inventaire qui présentent des difficultés mais le choix d’un groupe taxonomique approprié, c'est-à-dire pour lequel on puisse interpréter le résultat : savoir si un site est plus ou moins riche qu’un autre, s’il présente des espèces remarquables, si telle ou telle forêt secondaire présente un intérêt en matière de conservation de la biodiversité…

Ceci-dit, pour les membre de la SEAG, l'entomologie est avant tout une passion.

Bioindicateurs : le Graal de l'écologie...

L’idée séduisante selon laquelle certains groupes d’insectes (ou d'autre taxons) pourraient être de bons bioindicateurs, reflétant de façon synthétique la diversité d'autres groupes ou la réponse de l'ensemble de la biocénose à une perturbation, n’a pas encore fait ses preuves. Plusieurs études, tant en forêt tropicale saisonnière de Sulawesi (Schulze et al., 2003) pour la corrélation entre vertébrés et invertébrés qu’en forêt équatoriale du Cameroun (Lawton et al., 1998) ou en Afrique du Sud (Lovell et al., 2007) pour les groupes d’arthropodes entre eux, montrent que les corrélations sont en général faibles dans la réponse aux perturbations. Ces réponses sont souvent divergentes selon le régime alimentaire des groupes taxonomiques, leur capacité de déplacement, et leur comportement vis-à-vis de l’éclairement.

Classification des méthodes

Les nombreuses methodes de collecte se distinguent sur plusieurs plans :

  • Destructif ou non,
  • Niveau d'exhaustivité visé,
  • Niveau de standardisation,
  • Rôle de l'observateur (actif = "chasse" aux insectes ; passif = piégeage).

Dans les menus suivants, nous présentons les méthodes utilisées par la SEAG :

  • Méthodes actives : battage, collecte à vue et au filet, troubleau, fauchage, recherche de larves ;
  • Méthodes semi-actives : mise en émergence de bois abritant des larves ;
  • Méthodes passives englobant tous les types de pièges :
    • Les pièges attractifs : piège lumineux, piège à Nymphalidae, piège à coprophages, piège aérien...
    • Les pièges passifs basés sur des principes d'interception de l'entomofaune circulante

Il convient de choisir une ou des méthodes de collecte en fonction du groupe taxonomique ciblé et de la nature de l’étude. Cet aspect est bien détaillé dans le volume n°8 d'ABCTaxa. La conception d'un plan d'échantillonnage adapté est une étape clé indispensable entre la définition des objectifs de l'étude et le choix des méthodes d'échantillonnage. Nous n'abordons pas ce point ici et renvoyons à l'ouvrage pré-cité (Bouget & Nageleisen, 2010) pour les notions de base.

Approches développées par la SEAG

La SEAG essaie de conjuguer la recherche d'un maximum d'espèces avec une standardisation suffisante des méthodes pour permettre des comparaisons entre sites, entres saisons et des analyses de données plus complexes (diversité bêta, similarité, corrélations de diversité entre familles etc.).

Ainsi nous privilégions les pièges d'interception et quantifions l'effort de collecte pour les méthodes moins standardisées (volume de bois en émergence, nombre d'heures de battage etc.). Autant que faire se peut, nous privilégions les données quantitatives par rapport à la simple présence/absence. Ceci permet ensuite d'estimer plus finement la richesse spécifique totale (c'est à dire, intégrant la fraction non observée). Le schéma ci-dessous indique les traitements effectués sur la base de liste d'inventaire issue de piège d'interception suivi en continu sur un site. Voir par exemple le rapport d'étude sur les Nouragues 2009/2010.

Schéma d'analyse SEAG

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