Les Fulgores sont des Hémiptères de grande taille. On les distingue des familles proches d'autres Fulgoromorpha principalement par la présence de nombreuses nervures transversales aux ailes postérieures.
En Guyane, la famille compte une cinquantaine d'espèces, mais de nombreuses sont encore à décrire. Le rythme de description de nouveaux taxons s'est considérablement ralenti depuis les années 50 et les travaux de Nast. Les spécialistes de ce groupe sont rares dans le monde.
Ces insectes sont souvent très spectaculaires, comme en témoigne une des espèces emblématiques du monde amazonien: Fulgora laternaria (Linnaeus, 1758), dépassant les 15 cm d'envergure avec une protubérance céphalique très développée (lui donnant son nom vernaculaire de "mouche-cacahuète").
Comme cette dernière, d'autres espèces possèdent des livrées aposématiques destinées à effrayer leur prédateur potentiel avec des ailes postérieures colorées ou possédant des ocelles. Se nourrissant de la sève des arbres, ils sont pour la plupart cryptiques en position de repos (se camouflant sur leur support).
Certaines espèces sont connues pour être vectrices de maladies pour les plantes cultivées, comme Phrictus diadema (Linnaeus, 1767) pour le cacaoyer dans d'autres pays amazoniens. En Guyane, leur impact sur l'agriculture semble négligeable mais il n'est pas l'objet d'études approfondies.
L'aspect inquiétant de certaines espèces a entretenu des mythes. Chez les Européens, le Fulgora laternaria a longtemps été imaginé doué de luminescence. Ce phénomère, qui lui a donné son nom, n'a pourtant jamais été observé. Chez des indiens d'Amérique centrale, le contact d'un Fulgora provoquerait la mort du sujet si celui-ci n'avait pas de rapport sexuel dans les 24 heures... dommage que cette espèce ne pullule pas.
Pour les capturer, la méthode de choix reste le piège lumineux, mais l'examen, pendant la journée, des troncs vivants peut s'avérer payante. D'une façon marginale, les pièges d'interception rapportent parfois quelques espèces, mais peu diversifiées. La constitution d'une collection représentative demande beaucoup de patience.
Aux Petites Antilles, nous n'avons la connaissance de la présence d'aucune espèce, la famille est par contre représentée dans les Grandes Antilles.
Pour plus d'informations vous pouvez consulter le Guide illustré des Fulgores de Guyane.