La sous-famille des Prioninae compte 32 espèces à ce jour en Guyane et 15 aux Petites Antilles.
Ces espèces sont très prisées des collectionneurs parce qu'il existe de nombreux amateurs de Prioniens du monde, et que la Guyane renferme le fameux Titanus giganteus, géant des géants comme son nom l'indique avec près de 17 cm de long. Cette espèce attire chaque année de nombreux chasseurs sur les pistes et les routes forestières de l'Est guyanais en début de saison des pluies. Les dimensions atteintes par les spécimens capturés font l'objet d'intenses spéculations et la valeur marchande des individus présentés dans les bourses est de nature exponentielle en fonction de leur taille.
A côté de la frénésie inspirée par le Titan, d'autres espèces présentent un fort intérêt pour les amateurs avertis, avec des espèces -de taille centimétrique- mais d'une rareté extrême (tribu des Anacolini). D'autres espèces, plus détectables en forêt, sont d'une remarquable beauté avec un éclat métallique inégalable (tribu des Mallaspini).
Si cette sous-famille est très recherchée et étudiée, elle n'en est pas moins très mal connue. On suppose qu'ils se développent tous dans du bois mort assez dégradé, que les espèces attirées régulièrement par la lumière sont nocturnes et que la majorité des petites espèces sont diurnes. Mais, par exemple, personne aujourd'hui n'est capable de dire comment se développe le Titan, ni à quoi ressemble sa larve. Pour les espèces plus petites, à peine sait-on qu'elles circulent volontiers dans les clairières ensoleillées et que les femelles émettent des phéromones très puissantes pour attirer les mâles. Phéromones qui restent actives même après leur mort.
D'un point de vue anatomique, la sous-famille est caractérisée par la présence d'une crête latérale sur le thorax, et une grande mobilité des tarses antérieurs pouvant tourner d'environ 300° autour du tibia (Tavakilian, 1996).
Le description des espèces se poursuit activement (Chorenta toulgoeti Dalens, Touroult & Tavakilian, 2010 et Orthomegas maryae (Schmid, 2011), Orthomegas sylvainae Audureau, 2012) mais il reste encore quelques espèces de Prioniens à décrire en Guyane.
Aux Petites Antilles, la relative richesse de ce groupe tient principalement au développement d'espèces endémiques ou sub-endémiques de Solenoptera. Certaines îles n'ont pas encore "leur(s)" Solenoptera par défaut de prospection.