La Guyane fait rêver les entomologistes. Sur la base de quelques familles ou ordres bien étudiés, on peut estimer la richesse en espèces à au moins le double de celle de la France métropolitaine, soit 80 000 espèces au bas mot ! Dans certaines familles, notamment xylophages ou phytophages, la richesse de la Guyane est même 10 fois plus élevée que celle de la France métropolitaine.
Cependant, cette grande richesse ne se laisse pas facilement observer. Les densités sont généralement faibles dans cette partie de l'Amazonie en comparaison des zones de piémont des Andes (peut être pour des raisons de faible productivité liée à la pauvreté des sols dans cette zone de bouclier ancien).
On peut distinguer deux grands secteurs :
- La zone littorale, accessible par la route, présentant une diversité de milieux importante (marais, savanes, mangroves, forêts littorales...)
- Les communes de l'intérieur, accessibles en pirogue ou en avion, constituées essentiellement de forêt, avec des reliefs qui atteignent 800 m d'altitude dans le sud de la Guyane.
La carte ci-dessus, inspirée des travaux de De Granville repris dans Paget (1999), permet de visualiser les grands ensembles basés sur le relief, la géologie et les affinités floristiques.
Les changements faunistiques sont peu marqués d'une zone à l'autre. Beaucoup d'espèces se rencontrent dans toute la Guyane. Comme pour la flore, une part importante des espèces marque une intéressante répartition péri-amazonienne, de la Guyane au Venezuela, à la zone amazonienne du Pérou et de la Bolivie, en évitant la plaine de l'Amazone.
Même si les connaissances sont très lacunaires, on note cependant une nette originalité faunistique dans le secteur de Saül par rapport à l'ensemble des forêts proches du littoral.